Le colloque qui a réuni les professionnels de l’aménagement (architectes, géomètres, paysagistes, écologues) et les élus locaux le 1er octobre 2021 à Lacq, poursuivait deux objectifs. Le premier consistait à donner suite au workshop organisé par le CAUE sur le thème « faire projet ensemble ». Le second renvoyait à la crise sanitaire et ses conséquences qui imposent à tous les individus, et surtout aux acteurs de la construction, un temps réflexif sur « la société de l’après ».
Les travaux pratiques du CAUE, mis en scène dans un film, ont illustré toute la richesse du croisement de regards entre ces différents métiers. De son côté, le colloque a permis d’installer les principes d’une introspection salutaire et proposé un retour sur des expériences qui nous permettent de nous projeter, ensemble, dans ce monde de demain déjà largement en marche.
Ce colloque voulait aussi parler aux élus. Présents et parties prenantes, ils ont participé aux tables-rondes et ont apporté leur regard, souvent pragmatique sur les questions posées. Ils ont aussi systématiquement appelé à l’union des métiers de l’aménagement du territoire -architectes, urbanistes, paysagistes, géomètres,…- et du conseil pour les accompagner dans la rude tâche qui est la leur.
La richesse des échanges imposait un retour synthétique sur ce moment pour que chacun retrouve les principes qui ont été partagés. Un livret structuré par les trois temps du colloque est en préparation pour apporter cette synthèse.
Les principes qui ressortent sont très traversants vis-à-vis des thématiques qui avaient été identifiées. En effet, que l’on considère les cœurs de bourg, leurs périphéries ou la question de la valorisation de la nature dans les projets, tous les échanges convergent pour accorder une plus-value essentielle à une approche collective pluridisciplinaire. Au-delà de cet élément rassembleur, les participants ont également plébiscité le principe d’une adaptation permanente à l’environnement en partant du principe que ce dernier devait être considéré comme une opportunité et non comme une contrainte.
Pour finir, s’il a été question de préservation, mais aussi de restauration et de résilience, une forme de consensus s’est dégagée autour de la nécessité de réinventer l’urbanité au sein de cette société.
Le travail spécifique sur le cadre de vie, sur les paysages et les ambiances de ces espaces, dont la programmation doit intégrer la biodiversité et le cycle de l’eau, font partie des clés mobilisées par les professionnels réunis.
