Un enrichissement mutuel : voilà comment Louis Bousquet résume son travail avec l’agence A6A. « C’est une aventure humaine, mélange de partage et de confiance, relance le directeur de l’agence sud Nouvelle-Aquitaine d’EDEN promotion. Depuis notre rencontre, ils m’ont initié à l’architecture, emmené à la Biennale de Venise. Je leur ai expliqué ce qu’était un bilan de promotion, l’approche commerciale et économique d’un projet.
Et nous avons ainsi grandi ensemble ! »
À leur actif : 7 opérations, dont 80 logements BDNA à Royan, 27 logements évolutifs et un programme d’habitat participatif à Bordeaux.
La force de ce binôme réside dans l’organisation même d’EDEN, qui intègre un bureau d’études d’ingénierie environnementale au sein de sa structure de promotion. Une composition qui permet de suivre le projet de A à Z et de le définir très en amont. « Il est essentiel de travailler ensemble dès le départ pour anticiper notre dessin, appuie Michel Hardoin de A6A. Sinon, on se retrouve plus tard avec des rajouts inesthétiques et inappropriés ».
L’objectif commun est aussi de ne pas s’enfermer dans des contraintes règlementaires et techniques. « Il faut concilier trois discours, poursuit Michel Hardoin : celui mathématique du thermicien, celui économique du promoteur et le nôtre, plus plastique. Les bâtiments frugaux peuvent perdre de la poétique, des effets de matières, d’ombres et de lumières. C’est alors notre rôle d’apporter de la sensibilité. ! Et il faut parfois s’autoriser une balance entre l’écriture architecturale et le 100% thermique. »
Pour A6A, la durabilité peut s’exprimer par d’autres voies, en travaillant par exemple sur la modularité. Et l’évolution du bâti, sur les usages, sur les volumes capables et l’appropriation sociale et économique des habitants.
« La frugalité c’est tendre vers l’essentiel, synthétise Michel Hardoin. Le bon matériau au bon endroit. Notre architecture doit être rationnelle, consciente. »
Impossible d’être vertueux à tous les niveaux car on ne serait pas compétitif économiquement et commercialement, récapitule Louis Bousquet. Il faut donc faire des choix, cibler nos ressources sur l’isolation, les ponts thermiques, le confort solaire ou les analyses de cycles de vie…. Selon lui, un des enjeux autour de ce « bon sens » est de réussir à changer les mentalités, faire faire le pas de côté au petit cercle du monde de la construction. Mais pas seulement…
« Le grand public n’est pas assez sensibilisé à l’architecture contemporaine : un projet marqué, même avec une grande qualité d’espaces intérieurs, est compliqué à valoriser. Avec A6A, nous souhaitons être plus pédagogiques sur nos chantiers, avec des panneaux qui expliqueraient les choix architecturaux.
Un moyen pour faire mieux comprendre le vocabulaire et la pensée architecturale, mieux la diffuser. »Un enrichissement global cette fois-ci…
