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Architecture + communication + formation

jean-louis sissac

Le projet d’architecture comme aboutissement, ou vision instantanée, de la réflexion trouve son espace d’élaboration dans l’atelier de l’architecte : un espace – a priori, pendant le temps de création – fermé à la communication.

Par définition, le projet se limiterait à « l’image d’une situation, d’un état que l’on pense atteindre ». De ce fait, il ne proposerait que des approches incomplètes, partielles, limitées à des simulations à échelle réduite, à des images, à des concepts, à des idées, parfois même à des abstractions. C’est dans ce lieu habité presque essentiellement par le mental et en cours de phasage avec les réalités concrètes, matérielles et physiques, que se développe l’exercice du savoir penser, du savoir questionner, du savoir comprendre et du savoir-faire : le projet de communication se prépare, il est en gestation.

Ce temps de la connaissance se trouve, au regard de notre époque, renforcé par un intérêt grandissant à favoriser comme finalité les approches narratives, les petites histoires, les scénarios de vie (ah l’innovation sociale ! La mutation des usages ! Le partage de l’expérience !), intérêt d’autant plus grandissant que les technologies qui s’imposent de plus en plus ne font qu’amplifier le phénomène : « la ville est mon bureau, je connais tout de toi et de ta vie, devenons amis ».

Par ailleurs, l’évolution rapide des modes de vie, des pratiques sociales et professionnelles et la médiatisation des projets rendent de plus en plus complexe la définition et l’identité d’un territoire d’activité de l’architecte.

La démarche créative associée au projet de communication, met en jeu de façon privilégiée la dynamique et les contenus qui permettent de gérer la géométrie variable des différents savoirs et de les évaluer dans leur parcours progressif. Tout en s’imposant comme approches spécifiques, ils s’inscrivent dans cette évolution/révolution des idées et des pratiques, en puisant des sources inductrices et des applications dans tous les secteurs de la connaissance.

Un projet de communication plus cohérent, au nom de la primauté du principe sur l’intérêt devient l’espace le plus adapté au dé­ploiement sensible de l’architecte et réduit de ce fait l’écart précédemment cité entre réalité physique et réalité intellectuelle.

jean-louis sissac collabore avec les architectes, les graphistes, les artistes, les associations et les entreprises à la juste expression des points de vue.

n°12 - novembre 2011